jeudi, juillet 28, 2005

Une petite croisière

Comme le dit bien Mic, j'ai pu tester un peu le poul de la vie de weekend à Santiago. J'en ai conclu que ça bat vite en maudit! Deux tournées des bars, deux nuits blanches à danser en boite, tout cela en deux jours!

Pour se remettre du "ressaca", j'ai passé une journée à Praia Baixo (plage basse) avec l'équipe (Tio, Vasco & famille, SP). Une journée à la plage implique "bafas" (snacks que l'on prend avec alcool : poisson, saucissons, viande de boeuf tous grillés sur le BBQ), un casier (24) de Super Bock, deux bouteilles de vodka, "penalty" (shots) de grog. Et le tout termine par un "rebenta dientu" (en créole : quand ça ressort) de notre ami SP.

Mercredi soir à 21h, je suis parti à l'abordage du STM Tarrafal, pour naviguer vers les îles du nord. Je suis arrivé aujourd'hui, jeudi vers 15h, donc j'ai pu visiter un peu et prendre quelques photos pour vous épater, autant que moi, de la beauté des paysages du Cap-Vert.

Ce soir musique live et une petite bière et pourquoi pas un bafa avant de dormir...

Até logo!

Ray

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Pour vous donner une petite idée de mon parcours... ya pas mieux qu'une carte
Hotel de ville de Mindelo
Mercado de peixe
Cidade de Mindelo
Les pêcheurs de São Nicolau
Tarrafal, à São Nicolau
Le STM Tarrafal

vendredi, juillet 22, 2005

Cabo Verde

Boa tarde!

Dimanche soir, j'ai débarqué dans un espèce de paradis africain... les îles du Cap-Vert! Je suis présentement sur l'île de Santiago, où se trouve la capitale, Praia. Mon ami Carlos, que j'ai rencontré à Niamey, est en vacances et on va tourner ensemble sur l'île. En juillet, c'était la fête du 30e anniversaire de l'indépendance du pays et tout le monde est en fête. Je n'ai même pas eu la chance de déposer mon sac que j'avais une bière dans les mains... je suis sorti de la zone islamique!

Il y a des lumières de Noël accrochés aux lampadaires de la ville... le zouk et funana capverdiens jouent dans toutes les radios de la ville... il fait un agréable 30 degrés constant, un soleil radieux avec un vent de mer rafraîchissant. Ça c'est l'esprit des îles...

Le soir de mon arrivée, on a été voir les Gamboa Games, qui se déroulent pendant les vacances d'été. C'est sur le bord de la plage de Gamboa... il y a un tournoi de beach soccer, la musique à fond, des gens de tout âge en fête, en train de danser! De la bière pas chère, des brochettes de poisson sur le gril... assez pour y rester jusqu'à trois heure le matin...

Le lendemain, c'est "ressaca" (gueule de bois)... on s'est levé tard, mais on a quand même été visiter le service de Carlos. C'est situé dans le centre montagneux de l'île, à São Jorge. La route sinueuse y menant m'a beaucoup impressionné avec son panorama montagneux, vous verrez par vous même...

Cidade Velha

Le soir on a visité Cidade Velha, anciennement Ribeira Grande, la première ville portugaise fondée au pays durant le 16e siècle. Ici se faisait la traite d'esclaves par les portugais. Les fortifications, construites sur la falaise surplombant la ville, permettaient aux colons de se protéger contre les pirates anglais qui convoitaient la ville et ses richesses. Cidade Velha, c'est aussi un patrimoine mondial de l'humanité, pour rappeler le passé et prévenir de tels actes dans le futur.

Sinon, j'ai pu prendre un verre de grog local, fait avec de la canne à sucre, une vraie boisson de pirate...

Praia, capitale du Cap-Vert

La capitale est située au sud de l'île de Santiago, on y retrouve un port, des plages, des bars, des centres commerciaux, des marchés. Au milieu de la ville, il y a un "plató", dans le vrai sens du terme. Il est surélevé et surplombe le reste de la ville. Les rues y sont étroites, pavées avec des roches, les maisons, avec leur architecture coloniale portugaise, ont les murs paints de couleurs pastels. Le week-end, on dit que c'est ici que ça se passe la fête...

João Teves, Orgâos

Le village natal de Carlos se situe à Orgãos, dans le milieu de l'île, où on a pu passer deux nuits dans la tranquilité des montagnes. Semi-tranquilité... le lendemain, la ville de João Teves était en fête parce que une nouvelle mairie était mise en place. On a fait le tour des bars de la ville, en prenant une Super Bock à chaque arrêt. Le soir il y a eu un spectacle de musique traditionnelle et de la dance, des bières, du grog, des pontchis...

La bouffe capverdienne

Il suffit de dire que je n'ai jamais aussi bien mangé en Afrique... le feijoada, le cachupa, plats traditionnels à base de haricot. Des filets de porc au BBQ, des saucissons, du poisson, du poulet rôti... le tout accompagné de vin à la table à tous les repas!

Ce weekend, je vais gouter à la fiesta capverdienne et la semaine prochaine, je prend le ferry vers São Vincente, où se trouve la ville de Mindelo.

Raymundo, en portugais = le roi du monde... :)

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Cidade Velha
Fortalezza
La plage de Gamboa
Pico de Santo Antonio, le point le plus haut de Santiago
Praia, avec le plató en arrière plan
En visite à São Jorge
Paysage au centre de l'île de Santiago
Vallée où on cultive la canne à sucre

vendredi, juillet 15, 2005

Ile de Gorée

Un peu d'histoire...

C'est au cours du 17e jusqu'au 19e siècle que les colons français se battent avec les hollandais et les anglais pour le contrôle de l'Ile de Gorée, sur la côte du Sénégal. Durant plus de trois siècles, l'ile a été un point de départ pour la traite des esclaves africains. Pendant ces trois siècles, les portugais, les espagnols, les français, les hollandais, et j'en manque, ont participé la traite, envoyant les navires négriers à travers les côtes de l'Afrique de l'ouest à la quête de "marchandise". Des noms évoquants comme Côte d'Ivoire, Côte de l'Or, Côte des esclaves, démontrent que les européens ne voyaient que du continent noir, une banque de ressources. Les colons ont même fait participer les chefs de tribus dans la traite, leur offrant alcool, bijoux, armes, contre des hommes, femmes et enfants ayant des bras valides. On les emmene dans des maisons d'esclaves comme celle de l'Ile de Goree, ou on leur fait passer des tests de santé, également ou on les garde en attendant une transaction.

Un peu de statistiques...

En moyenne, un esclave passera 3 mois enfermé et entassé dans de petites cellules fermées et humides avec une douzaine de ses compagnons. Si un homme ne pese pas plus de 60 kilos, on l'engraissera en lui faisant manger des feves pendant plusieurs semaines. Dans la maison des esclaves de Gorée, un bâtiment pas plus grand qu'une maison à deux étages, on y tient entre 100 et 200 esclaves à la fois au premier étage parce que les gardes, initialement blancs, mais noirs par la suite, vivaient dans des cartiers luxueux au deuxième. Une fois vendu, un esclave traverse la porte de non-retour et embarque dans le navire négrier où il passera en moyenne 3 mois durant la traversée de l'océan, dans un espace ne le permettant meme pas de s'allonger sur le dos. Le taux de mortalité à chaque étape est estimée à entre 25 à 30%.

Comme le soulignait si bien le conservateur de la maison des esclaves, on parle beaucoup du génocide des juifs qui a duré environ 12 ans... mais on ne parle pas souvent de l'histoire humiliante de la traite qui a durée plus de 3 siècles et qui aura affecté entre 12 à 15 millions d'âmes africaines ainsi que le futur de tout un continent...

Voilà pour la pensée de la journée.

Ray

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Gorée, patrimoine mondial
Couloirs de la maison des esclaves
Ile de Gorée, 900x300 mètres
Architecture style coloninale de Gorée
Port de Gorée
La maison des esclaves, bâtie par Anne Pépin au 18e siècle
La porte de non-retour
Ray en visite à Gorée
Ruelle étroite

Dakar
Avenue Pompidou, vue d'oiseau
Downtown
Place de l'Indépendance

mercredi, juillet 13, 2005

Dakar, capitale du Senegal

Nangadef! (bonjour en wolof)

Dans la ville de Youssou N'Dour, la population fait 3 millions. La journee ca peut monter jusqu'a 4 millions. Le Senegal au complet fait 10 millions... faites le calcul! Les commercants y affluent de tout bord tout cote, des villes et pays avoisinants. Dakar vit pleinement, respire et rejete ses fumes toxiques tellement il y a de traffic! C'est cosmopolite, sophistiqué et cru... Il y a des gens de toutes classes, toutes ethnies qui sillonnent ses rues encombrees tous les jours. Au centre-ville, il y a presque autant de vendeurs ambulants que de pietons. Le mbalax (musique tradtionnelle senegalaise tres rythmee) tonne dans tous les hauts-parleurs de la ville.

Les transports en communs sont bien developpes. On y retrouve les "car rapides" ou "alhamdoulilahi", les bus DDD (Dakar Dem Dikk, Dakar allee et venue en wolof) et les taxis qui sont trop chers.

A Dakar, on peut boire un vrai cafe (pas instant), deguster un milkshake, savourer un bon repas que ce soit senegalais (le tieboudienne est exquis, riz avec legumes et poisson) ou europeen ou chinois. Il y a des bars, dancing et music-bars en pagaille. les edifices cormmerciaux et residentiels font plusieurs etages. C'est africain-moderne quoi!

The Gambia

The Gambia is english-speaking. Everything is expensive here. There are lots of rastaman, but most are bumsters. Don't have a job, smoke all day and harass tourists for their money. Banjul is the capital, but Serekunda is the economic capital and finding transport in the middle of the market was some adventure. I stayed in Bakau, on the atlantic coast, where I managed to find some peace on the beach and a nice meal or two. Oh yeah, the policemen are also bandits, visa costs 300 dalasis (15CAD) even for Commonwealth countries...

A la prochaine emission

Cette semaine, je continue a marauder les rues de Dakar, entre-coupee d'une visite a l'Ile de Goree, ou on faisait la traite, et peut-etre une baignada a la plage.

Apres plusieurs tentatives, un beau sourire et diplomatie avec la gentille Jacqueline de TACV, j'ai reussi a decrocher un billet pour Praia, Cabo Verde! Du 17 juillet au 7 aout, je vais faire du island-hopping sur les 10 iles verdoyantes et desertiques du petit pays de Cesaria Evora!

Ate logo! (au revoir en portuguais)

Ray

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Alhamdoulilahi
Le traffic a Dakar
Comment voulez-vous votre Nescafe?
La ville de Dakar
Dakar Dem Dikk
Falaise du Cap Manuel
Iles de la Madeleine, version Senegal
Le marché de Sandaga
Un vieil homme pensif

The Gambia

Jetty
Je vous presente Charley

vendredi, juillet 08, 2005

La cote atlantique

Apres trois jours de voyagement tres intense... j'atteins finalement la cote atlantique du continent africain!!! Laissez-moi vous dire que d'aller du point A au point B a toujours consisté en une aventure en soi... Mais bon, j'ai réalisé mon but: la traversée de l'Ouest Africain... je peux maintenant profiter un peu des belles plages dorées et surtout de la mer!!!

Bamako - Kafountine

J'ai une belle anecdote pour vous, si vous avez le temps... Ca debute ainsi...

J'ai eu des crampes aux abdos et a la pointrine pendant plusieurs jours depuis Ségou à cause de mon packsac. Je me suis donc posé tranquille à Bamako pendant 3 jours... je voulais ensuite prendre le train en direction de Tambacounda au Senegal pour ensuite me diriger vers la cote casamancaise. Samedi matin, a la gare de train... on m'annonce que le train est parti le matin et que le prochain ne part que dans 5 jours... (il y a deux trains qui desservent la ligne Bamako-Dakar, le train senegalais et celui malien... desfois il y en a un qui marche desfois aucun...). On me propose alors Guindo & Freres Transport qui fait le meme trajet par la route... Louche, mais pas vraiment le choix si je veux continuer la route! J'achete alors mon billet... 17000 CFA...

Le soir Ibrahim me depose a la gare vers 20h (heure de depart prevue) et attend avec moi jusqu'a 21h... j'ai ensuite rencontre un tres sympathique sierraleonnais (qui m'a pris en charge pendant tout le voyage). Vers 11h, le bus est arrivé... il a fallu qu'on charge les deux tonnes de bagages des passagers sur le toit du bus... du coup encore deux heures d'attente... quand on a demarre le vehicule, il etait 1h moins! Dans le bus, on etait entasses comme des sardines a trois par banc (banc de bus scolaire jaunes facon)... bon le voyage etait suppose durer au plus 24h... Je me suis resigne a tenter de trouver une position entre ma guitare et mon sac pour dormir...

5h00AM... reussi a dormir peut-etre 15 mins au total... et juste au moment ou je commencait a m'endormir... BANG! Le bus commence a deraper, tous les passagers s'ecrasent vers la droite comme le bus etait penche a quelques degres... Je ne sais pas comment le chauffeur a reussi a immobiliser le vehicule, mais quand il l'a fait, j'ai entendu un choeur de prieres dans le bus (alhamdoulilahi! louanges a Dieu)! On est tous descendus dans le noir, au beau milieu de nulle part, pour se rendre compte qu'on avait perdu deux roues arrieres! Apres 7h de reparations a l'africaine... on a roule tranquillement, avec un bus ayant tendance a pencher vers la droite, jusqu'a Kayes pour encore un autre 7h de reparation... Du coup, on a ete pris a passer la nuit la frontiere... a dormir directement au sol... Mardi matin vers 5hAM, on me debarque seul et bien étourdi a Tamba... ou j'ai encore fait une journée de taxi brousse pour me foncer vers la cote... mon seul objectif etait de me rouler dans le sable et dans la mer!

Kafountine, havre des rastamans

Ca pourrait meme etre une capitale des rastamans tellement il y en a! Je suis arrive mardi en fin d'apres-midi et je me suis garoche dans l'eau bien sur! J'ai eu l'impression de tomber au neutre... J'ai trouve un petit campement bien rasta ou on fait de la percu toute la journee etant bien "inspires"... Sinon marche sur le bord de la plage... visite au sanctuaire ornithologique et du coup un village de 16 habitants... everything is cool man!

The Gambia

Je suis maintenant rendu a Bakau, en Gambie ou je passerai 2 jours tranquille encore avant de quitter pour Dakar!

A bientot!

Ray

Section foto

Balade en pirogue sur un bolong
Qu'est-ce qui manque sur ce car là??
J'ai atteint la cote!
L'épave de Kafountine
Le plus meilleur grin de Bamako
Les pélicans du sanctuaire ornithologique de Kassel
Peche a la pirogue sur la cote

vendredi, juillet 01, 2005

Bamako, capitale du Mali

Bonjour!

Je suis présentement à Bamako et je suis avec Ibrahim Traoré, le copain de Nathalie, ma représentante de projet CCI! J'essaie de reprendre des forces, comme les dernières semaines ont étés éprouvantes. Sinon, Bamako, avec sa population de 2.5 millions, se fait une vraie mégapole africaine! La ville est très répandue, traversée par le fleuve Niger. Je parcoure les rues avec Ibrahim sur sa moto pour connaître les coins les plus reculés de la ville! Fascinant!

Je pars pour la Casamance dès que je serai rétabli de ma fatigue accumulée... sur ce, à+!

Ray

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Bamako
Ray et Ibrahim à Bamako