dimanche, avril 24, 2005

Long weekend

Qu'est-ce qu'on peut faire une fin de semaine de trois jours à Niamey?

1 - Vendredi, Sortir en boîte : danser le couper-décaler, le zouk et le reggae jusqu'aux p'tites heures du matin...

2 - Samedi, Passer une nuit blanches aux dunes de Karey Gorou : roulades dans le sable, admirer le coucher de la lune, le lever du soleil... guitare à la main, on a chanté, on a dansé et on a même pas pensé à s'embrasser... ;)

3 - Dimanche, Déguster des brochettes, frites et conjonctures (bière Niger) sur une terrasse, puis ensuite passer la journée dans la piscine...

Pas facile la vie...

Section photo

Grains de sable
J'étais là!
La machine à coudre à pédale, signée Genesis Couture
Le crew de la dune
Coucher de la lune
Lever du soleil
Homme de la dune
Une salamandre qui se baigne

mercredi, avril 20, 2005

W, comme dans Parc national du W!

Déjà, la fin de semaine était bien remplie par les sorties aux maquis, la piscine, le cours de djembé et les jams sessions. Voilà que le dimanche arrivé, une occasion en or s'offre devant moi. Un allemand et un américain travaillant pour la WWF (World Wildlife Fund, et non World Wrestling Federation) décident d'organiser une visite au parc national du W. Mouma dit Bob, le guitariste touareg s’offrait comme chauffeur avec son Toyota Land Cruiser. Le temps était parfait pour y aller. Durant la fin de la saison sèche, soit mars, avril, début mai, les points d'eau se font rares et les animaux s'attroupent. Impossible de refuser!
Petit packsac au dos, j’enfile mon petit boubou (gracieuseté de tanti) ainsi que mon chèche (turban touareg), et je saute dans le 4X4 pour une aventure de deux jours au parc national!

Safari! Jour 1
Le chemin de 50km de route goudronnée et 100km de latérite avec un chauffeur transformé en Colin McRae version touareg, c’est vite fait, bien fait! Il avait une espèce de vision d’aigle pour les trous et dénivelés quasi imprévisibles. Une fois rendu au parc vers 17h, nous ramassions notre guide pour le parc, Yéyéba, un burkinabé. On fait une petite tournée rapide pour aller voir les Gorges du W, tenté de poursuivre quelques buffles et d’apercevoir quelques antilopes. Voir les animaux n’est pas aussi simple qu’à notre Parc Safari national, ça requiert une bonne vision et une patience aiguisée. Comme le Lonely Planet le mentionne, ici le wildlife est simplement wild! Ensuite, nous allions nous poser au campement situé à côté du « W » du fleuve Niger (d’où vient le nom du parc, certainement pas du président vipère) pour attraper le coucher du soleil et apprécier le spectacle de milliers d’oiseaux en migration dans le ciel. À ce moment, nous remarquions aussi que nous étions les seuls visiteurs dans le parc! En soirée, nous avons profité d’un petit repas, posé le traditionnel thé touareg. J’ai aussi eu l’occasion de connaître une morsure de « coudoudoucou » (fourmi rouge en tamashek, qui arrache carrément un bout de peau et ça fait mal pendant 3 jours). Hormis cet incident, vu que Mouma et moi avions traîné nos guitares, on a jammé des blues touareg jusqu’à 1h du matin!

Jour 2
Le matin venu, après avoir joué à cache-cache avec des patas (singes rouges) et vervets (singes verts), des nous partions à la chasse aux lions à dos de 4X4. Les guides avaient aperçu un troupeau la veille. Je pourrais vous faire accroire qu’on s’est fait pourchassé par quatre lions et qu’on en a chassé un à l’arc, mais tout ce qu’on a vu du troupeau sont leurs traces récentes près des points d’eau… Néanmoins, on a fait une belle promenade sur le dessus du 4X4 et rencontré une vingtaine de cobs des roseaux (antilopes) sur la route seulement à quelques mètres du véhicule. À notre arrêt à un point d’eau, on a vu une famille complète de cynocéphales (babouins) s’abreuver et se baigner paisiblement. Je me sentais vraiment comme Jane Goodall quoi! À un autre point d’eau, on a pu voir un éléphant, dans la cinquantaine, se doucher. Les éléphants d’Afrique sont plus larges que ceux de l’Asie, et aucun n’est domestiqué. Il est même arrivé qu’ils chargent les véhicules qu’ils rencontrent pour se venger des braconniers, qui sont toujours un fléau dans ces coins de l’Afrique. Pour cette raison là, on ne s’éloignait jamais trop du véhicule…

Vers 11h, quand le soleil de plomb commençait à montrer ses dents, on est allé se planquer à l’ombre dans une tourelle surplombant le cours d’eau La Tapoa. Selon Yéyéba, la faune terrestre ne devait pas tarder à venir s’abreuver, vu la rareté des points d’eau et cette chaleur. Effectivement, durant nos deux heures passées dans la tour, nous avons pu voir de nombreux troupeaux venir se baigner, boire, profiter de l’eau! Il y avait des hippotragues, des cobs de bouffon, des cobs des roseaux, des buffles, des phacochères, des gazelles et même un éléphant! Pour agrémenter le tout, nous pouvions apercevoir des toutes sortes d’oiseaux très colorés voler d’arbres en arbres et pêcher! Si seulement j’étais ornithologue! Fascinant, comme dirait Chuck Tisseyre! On se sentait comme dans une émission tirée directement du Canal D!

Voilà pour le conte du petit safari. To! Ça fait à la prochaine!

Ray-Arali


Section photos

Des cobs des roseaux (antilopes)
Des baobabs au coucher du soleil sur le W du fleuve Niger
Un petit troupeau de buffles
La fameuse Croix d'Agadez
La Tapoa, un petit cours d'eau, avec un éléphant et des antilopes
Les Gorges du W
Les grands explorateurs
Tout ce qu'on a vu des lions
Des oiseaux en migration
Mouma en plein action
Des phacochères

Dave H

mardi, avril 19, 2005

Faits divers (part 1)

L'eau chaude est gratuite
On a une business de glace à la maison
Il y a des cybercafés dans des boîtes en tôle
Les moutons du voisins sont toujours couchés en avant de chez nous
Parfois, les chameaux bloquent la circulation sur le pont
À partir de 6h le matin et ce, 5 fois par jour, on entend "ALLAH ALLAH" dans les PAs des mosquées.
Ma tanti Marie-Julie a un chien Fatou et un âne Bobby
Ma coloc Sara a failli faire un accident de moto avec une vache
On a un gardien à la maison qui fait notre ménage
Mon crew nigérien est composé d'amis touaregs, peuls, songhaï-djermas
Il y a des nids de pintades et même des nids d'autruche sur les routes du Niger (nids de poule, la pognes-tu? ;-) )
Pour recycler, on jette aux poubelles
L'eau de la piscine est à 30 degrés Celcius et on la trouve bien froide
Les gens ont des cellulaires mais pas assez d'argent pour se payer à manger
La chaleur ça rend con
Il y a un seul magasin à rayon à Niamey s'appelle Tout pour la femme et l'enfant
Le Niger est un pays à 99% musulman, mais on trouve des bouteilles d'alcool partout
On y trouve un des deux ingrédients bruts d'une boisson, la Kola
Les boissons gazeuses sont appelées sucreries, très approprié...
Prendre le taxi coûte 200 F CFA, soit 0,50 CAD, et 400 pour une longue distance
Les rues ont des noms, mais personne ne les connait

Section photo

Bobby l'âne nous montre ses belles dents
Une cuisine africaine
Une formation en informatique avec Monsieur Raymond
Genesis couture
George le yorouba rasta (Jah love, Jah bless!)
Le grand marché de Niamey, à la fermeture
Ma tanti Marie-Julie et son petit mari Arali
Mouma dit Bob, le guitariste touareg de l'heure

Restez en ondes pour mon prochain article sur mon safari au parc national!

Ray désormais Arali, mon nom touareg

mercredi, avril 06, 2005

Droit de réunion et droit de parole

Salut!

Moi c’est Sara, enchantée! Je suis la coloc de Monsieur Raymond dans la belle grande ville de Niamey. On bosse aussi ensemble et on a tendance à fréquenter les même gens dans nos loisirs, alors si je vous dit que tout va bien, c’est que c’est vraiment vrai. Ray est même capable d’endurer mon chum à la maison et dans le frigo 5 jours par semaine, c’est tout dire.

Bon, personnellement, je n’ai pas de blog, mais j’ai une liste commune à qui j’envoie des chroniques une fois de temps en temps sur des sujets nigériens, que ce soit sur l’actualité, sur les coutumes ou sur des petits ou gros trucs qui me frappent. Ray voulait que j’écrive aussi sur son blog, alors je vous envoie mon dernier « reportage » sur l’actualité au Niger. J’espère que ce sera instructif.

À la prochaine
Sara

Droit de réunion et droit de parole

Le Niger est une très jeune démocratie, instable et frileuse. Petit résumé : Le premier mandat démocratique complet s’est terminé en décembre 2004. Le deuxième mandat du président Tandja en est donc à ses débuts.

Depuis son retour au pouvoir, Tandja a décidé de renflouer les caisses de l’État, ce qui en soit est louable, tout est dans la façon de faire.

L’économie du Niger est une économie informelle où la plupart de gens gagnent chaque jour de quoi manger et survivre, sans mettre de côté, sans avoir de salaire fixe, et sans payer d’impôts. L’impôt sur le revenu existe, mais sa perception est virtuellement impossible, les gens n’ayant aucune preuve de leurs revenus, les percepteurs mangeant une partie de l’argent en chemin. De plus, les élus sont en grande majorité des commerçants et des entrepreneurs de poids, qui n’ont aucun intérêt immédiat à ce que les lois sur la taxation des revenus soient appliquées de façon stricte.

Où donc aller chercher cet argent si précieux? En taxant bien sûr les ventes. Jusqu’ici, aucun problème, tout le monde chez nous a pleuré un peu quand la TVA et la TPS se sont installées, mais on s’est habitué depuis et ça fait partie du cours normal des choses.

Là où ça devient problématique, c’est dans ce qui est taxé et comment. L’économie informelle oblige la taxation des ventes aux marchands, car une fois dans la rue, il n’est pas possible de suivre ceux-ci et de récupérer l’argent. Et dans une logique de profit, on veut taxer ce qui est consommé en grande quantité. Or le nigérien moyen ne consomme pas beaucoup et se contente de manger, boire et avoir un toit. Suite à ces taxes, les marchands, dans leur logique de profit à eux, en ont profité pour augmenter leurs propres prix bien au-delà du pourcentage des taxes (fixé à 19%). C’est une logique fréquente ici, où le plus petit est celui qui écope le plus.

C’est dans cet environnement pour le moins mercantile que le gouvernement a imposé des taxes sur les produits essentiels : les denrées alimentaires de base (farine, sucre, riz et lait), l’eau et l’électricité. Et les compagnies de distribution ont augmenté les tarifs de base et, dans le cas de l’eau et de l’électricité, diminué la part sociale (consommation considérée de base pour la survie). La part sociale de l’eau était déjà bien en deçà de la consommation essentielle d’une famille nigérienne moyenne (10 à 15 personnes sur une même facture pour boire, cuisiner et se laver avec un seau d’eau).

Je vous donne mon exemple personnel, mais c’est le même scénario dans tout le pays : ma facture d’électricité a triplé (de 7000 à 25 000 FCFA/mois) et ma facture d’eau a doublé – alors que seule je ne consomme pas la part sociale en eau (de 1000 à 2500 FCFA/mois). Lorsqu’on sait que le salaire de base d’un fonctionnaire (qui est aussi le seul à subir effectivement les impôts prélevés à la source) est en moyenne de 50 000 FCFA (125 $Can), c’est tout de même une bonne partie du budget familial qui sert à couvrir les besoins de base.

La société civile – la population, les ONGs, les associations, les groupements de toutes sortes – a décidé de protester. Il y a d’abord eu une marche. Près de 100 000 personnes (les chiffres varient bien sûr) ont marché vers l’Assemblée nationale. Il y a eu un peu de casse (quelques feux de circulation éclatés, principalement), mais rien de majeur. Le gouvernement a pris peur, il a aussitôt suspendu le droit de rassemblement. Pas à petite échelle, mais impossible aujourd’hui d’organiser une marche sans être assuré que les militaires vont contrôler agressivement la foule, très agressivement.

Alors, les leaders du mouvement ont organisé une journée morte. Ils se sont servis des médias, principalement de la radio, pour demander aux gens de rester chez eux, de ne pas aller travailler à une date fixe. Les taximan, qui sont organisés en syndicat et qui contrôlent toute la circulation des gens et des biens dans ce pays, et les postes d’essence ont embarqué, immobilisant la ville. Les boutiquiers sont restés chez eux. Tout le monde a pris congé.

Le gouvernement n’était pas content non plus, il a eu peur de ces gens qui ont autant d’ascendants sur la population. Ils ont donc arrêté et emprisonné les 5 principaux leaders de la société civile, fermé la radio Alternative, la radio privée la plus critique et la plus écoutée du pays et affirmé haut et fort que rien ne changerait. Les 5 hommes sont accusés d’avoir fomenté un complot contre la sécurité publique de l’État. Ils risquent une peine à perpétuité.

On sent que les réflexes dictatoriaux ne sont pas loin, que les gens à la tête de l’État retrouvent leurs anciennes façons de faire (ils sont les premiers à être élus, mais la plupart ont déjà fait partie du gouvernement avant les élections).

Alors, il y a eu une autre journée morte. Et le gouvernement a dû s’asseoir à la table de négociation. Et il s’est retiré. Troisième journée morte. Et le processus continue, on ne sait pas où cela va s’arrêter, mais on sait déjà que si les choses ne bougent pas, jeudi est encore journée morte. Et que les gens vont même prendre le risque de sortir dans les rues samedi. Mais la population est aussi excédée par ces pressions, parce que dans les journées mortes, c’est ceux qui vivent au jour le jour, les petits, qui écopent, encore.

© Sara Boivin-Chabot, 2005

samedi, avril 02, 2005

Paresse....

Bonjours! Finalement, apres 3 ans d'attente, voici de nouvelles photos... Je suis trop paresseux pour vous écrire tout ce qui c'est passé, alors je vous le rencontrerais à mon retour!! :)

Ruine Anglaise ou Hollandaise(j'ai oublié) à Melaka

Maman ourang-outang qui défend son petit

Voici le parc national Mulu

Voici l'entré principal du dit parc

Formation dans une grotte

Envoler de chauve-souris

Les Pinnacles

Les Pinnacles prise 2

Moi et autre québécois affichant une bouille heureuse, heureuse d'avoir atteint les Pinnacles

Paysage lors de la monté vers les Pinnacles

Ca mes amis, c'est le centre d'achat le plus impréssionant de Singapoure

Voici Singapoure

Admirez mes talents de photographe

Bâtiment administratif a Singapoure la nuit

Mosque à Singapoure

Sortie d'une des plus grande grotte au monde (Contenant de 2 a 3 millions de chauve souris)

Suivre les indications S.V.P